Contexte

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Face à Dame Eboshi qui lui demande ce qu’il vient faire dans sa contrée, Ashitaka répond qu’il doit porter sur le monde un regard sans haine. Cette réponse qu’il donne lui vient de la chamane de son village qui, au début du film, lui donne comme mission de retrouver le dieu cerf et par la même occasion de porter sur le monde un regard sans haine. Cette mission lui est donnée car il a été infecté par un démon qui ronge son corps petit à petit.

Impact de la citation

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Ashitaka s’efforcera tout au long du film à voir le monde sans haine, il ira même jusqu’à le voir sans aucun filtre. Le film ne joue pas sur la dichotomie entre le bien et le mal, ou plutôt, il joue tellement bien avec qu’on ne la voit plus. Le message de l’œuvre est plus profond qu’humain méchant et nature gentille.

Tous les protagonistes ont des objectifs, des valeurs, des motivations qui légitiment leurs actions. Par exemple, Dame Eboshi n’agit pas « contre la forêt » par pur sadisme mais pour protéger les siens, d’honnêtes paysans et artisans, des femmes, des lépreux, des enfants, etc… et son seul moyen d’accéder à ça est de se lancer dans un combat contre les animaux de la forêt. D’un autre côté, le seigneur Okkoto, dieu sanglier de l’île du Sud, combat cette même Dame Eboshi qui cause la destruction de son environnement. Nos deux personnages agissent pour un bien qui leur est propre et le spectateur a autant d’empathie pour chacun d’eux même s’ils vont parfois utiliser des moyens malhonnêtes pour ce faire.

À noter que c’est aussi grâce aux personnages du film que l’on se rend compte du caractère intègre et exceptionnel d’Ashitaka. Alors que le monde qu’il connait s’effondre, que les dieux se meurent et que les hommes s’entretuent, lui, le prince des Emishis, réussit à porter un regard critique sur tout ça.